- Maintenance

Le caméléonarium

Le Furcifer pardalis, comme la plupart des caméléons, doit être maintenu dans un terrarium individuel. Celui-ci doit être entièrement ou en partie grillagé, on l’appelle alors cage ou caméléonarium.

Il est très important d’éviter des matières comme le verre et le plexiglass, l’animal pourrait y voir son reflet et le confondre avec un congénère, ce qui occasionnerait un stress permanent et néfaste. De plus, ne connaissant pas ces matériaux transparents, il essaierait de passer à travers en grattant durant de longues heures.

Les dimensions du caméléonarium dépendent de l’âge et de la taille de l’individu. Un jeune caméléon pardalis sera par exemple maintenu de préférence dans un habitacle de 40 x 40 x 70 cm de hauteur, alors qu’un sub-adulte ou un adulte sera logé dans un terrarium d’au moins 70-80 x 60 x 120 cm. Il est très important pour les jeunes individus que le caméléonarium ne soit pas trop grand, en effet, ils pourraient avoir beaucoup de difficultés à trouver convenablement leur nourriture.

Son armature peut être réalisée à l’aide de divers matériaux comme le plastique, l’aluminium ou le bois. Les deux premiers sont très résistants et offrent un parfait esthétisme, mais ne sont pas très évident à travailler. Le bois, par contre, se travaille plus facilement et son prix est nettement plus abordable, néanmoins il est beaucoup moins résistant à l’humidité.

Peu importe le ou les matériaux employés, le caméléonarium doit posséder au moins deux faces grillagées, le plus souvent le dessus et la face avant (porte). Il est possible d’utiliser diverses sortes de grillages, tels que la moustiquaire ou le grillage en polypropylène ou galvanisé.

Batterie de deux terrariums

L’éclairage

Pour le bien-être des pardalis, l’éclairage joue un rôle crucial puisqu’il leur permet de réguler leur température. Il est donc nécessaire d’y attacher une grande importance.

Les caméléons panthères ont besoin d’un gradient thermique compris entre 22°C et 28°C le jour, avec un point chaud pouvant atteindre les 32°C, voire même 35°C à 38°C en été. La nuit, les températures doivent être plus fraîches, descendant rarement en dessous des 14°C, l’idéal se situant entre 17°C et 21°C selon la saison recréée.

La durée de l’éclairage varie entre 12 et 14 heures par jour selon la saison, l’hiver étant la période de l’année la plus courte.

Pour obtenir ces températures, certains éleveurs chauffent la pièce d’élevage à 24°C-25°C et ajoutent un spot chauffant afin d’obtenir le point chaud. D’autres utilisent des lampes à vapeur de mercure (HQL) ou à vapeur d'halogénures métalliques (HQI) qui produisent un spectre proche de la lumière naturelle, ce qui permet selon la lampe et la puissance choisie d’acquérir le gradient thermique souhaité.

Le caméléonarium doit également être équipé d’une source d’UVB. Il est possible d’utiliser des ampoules à ultraviolets Vitalux / Sonalux, leur efficacité est vraiment remarquable comparée à d’autres sources artificielles . Celles-ci doivent être placées au moins à 50-60 cm au-dessus du caméléonarium afin d’éviter tout risque de brûlures aux animaux. Toujours pour les mêmes raisons, ces ampoules ne doivent être allumées que quelques dizaines de minutes par jour. L’idéal est de les faire fonctionner 2 fois 15 minutes quotidiennement les premières semaines pour habituer les caméléons, puis d’augmenter progressivement le temps pour atteindre au maximum 2 fois 30 minutes par jour.

Il est aussi possible d’employer un tube UVB 5.0. Celui-ci doit être placé au moins à 15-20 cm d’une branche afin que l’animal puisse être irradié des rayons. Au-delà de cette distance, les effets des UVB s’amenuisent et le tube devient inutile. Celui-ci devra être renouvelé tous les 6 à 8 mois.

Quoi qu’il en soit, la meilleure source d’ultraviolets reste la lumière naturelle. Il est donc intéressant lorsque la météo le permet d’exposer les Furcifer pardalis aux rayons du soleil ; il faut cependant s’assurer à ce que les animaux puissent s’abriter à l’ombre s’ils le désirent.

Attention, toutes les lampes sans exception doivent obligatoirement être placées à l’extérieur du caméléonarium afin d’éviter tout risque de brûlures. Il est donc nécessaire que le grillage ou la moustiquaire choisi pour le toit soit en métal. Seuls les tubes néons peuvent rester dans le terrarium.

L’aménagement

Le caméléonarium doit posséder de nombreuses plantes naturelles comme des ficus, des scheffleras, des arecas, des hibiscus, des scindapsus et bien d’autres encore. Plus il y en aura et plus le taux d’hygrométrie sera élevé. Elles permettent d’offrir de nombreuses cachettes aux caméléons qui se sentiront moins stressés.

De même, il est important d’installer et de fixer solidement, afin d’éviter tout accident, quelques grosses branches (principalement sur le haut du terrarium) soigneusement nettoyées.

Les Furcifer pardalis s’abreuvent en lapant les gouttes d’eau qui ruissèlent sur les feuilles, il est donc nécessaire de doter le terrarium d’un système de goutte à goutte. On en trouve assez facilement dans les magasins spécialisés, mais il est aussi possible de les réaliser soi-même.

Ils ont également besoin d’une hygrométrie importante comprise entre 70 et 100 % selon les saisons. Ce taux d’humidité peut être obtenu grâce à 3 ou 4 pulvérisations d’eau tiède ou à l’aide d’un brumisateur muni de buses installées sous la moustiquaire du plafond.

Le Scindapsus aureus est pour ma part, la plante la plus adaptée pour le terrarium d’un Furcifer pardalis. Elle se cultive et se bouture très facilement et ne craint ni l’humidité, ni les chaleurs modérées. Elle est donc intéressante car elle sert à absorbé l’excédent d’eau provenant de la brumisation.

Buse de brumisation relié à une pompe haute pression.