Généralités
 
Classification
 
Ordre : Squamates
Sous-ordre : Sauriens
Famille : Chamaeleonidae
Sous-famille : Chamaeleoninae
Genre : Furcifer
Espèce : Furcifer pardalis
Nom commun : Caméléon panthère
 
Distribution
 
Furcifer pardalis est endémique de Madagascar. Son aire de répartition s’étend principalement entre le nord-ouest et le nord-est, ainsi que sur de nombreuses petites îles proches des côtes.
Quelques sujets se trouvent également sur des îles un peu  plus lointaines telles que l’île Maurice ou La Réunion.
Etant donnée la large zone de répartition géographique qu’occupe le caméléon panthère, il existe de nombreuses populations différentes appelées phases ou encore localités. Celles-ci se distinguent principalement par la coloration et le dessin des mâles ; les femelles arborant pour la  plupart des robes brunes, grises ou roses.
Chaque localités porte le nom de la ville ou de l’île dont elle est originaire. Vu la proximité entre diverses populations et quelques autres facteurs (âge, saison, humeur, …), il n’est pas rare d’observer de nombreuses variantes au sein d’une même phase. C’est pour ses diverses raisons qu’il existe une multitude de phases ou variantes et que de « nouvelles » apparaissent de temps à autres. 

1 - Ambanja ( + bleu)                                            13 - Masaola
2 - Ambato = Blue diamond                                 14 - Nosy Ankarea  
3 - Ambilobe (blue bar + red bar = Picasso)    15 - Nosy be ( + bleu)  
4 - Ambodirafia                                                     16 - Nosy bohara = Île Ste-Marie  
5 - Ampiskiana                                                     17 - Nosy Faly
6 - Andapa                                                              18 - Nosy Komba
7 - Ankaramy = Pink panthère                          19 - Nosy Mangabe
8 - Ankify                                                               20 - Nosy Mitsio = Soabana = Mafana
9 - Diego-Suarez                                                   21 - Nosy Radama
10 - Île de la Réunion                                           22 - Sambava
11 - Joffreyville                                                     23 - Tamatave  
12 - Marontsetra
                    



Habitat et climat

Les Furcifer pardalis se rencontrent principalement à proximité du littoral. Ils affectionnent particulièrement les zones chaudes et
humides situées en lisière des forêts clairsemées.
Il est possible de les apercevoir sur les arbres et buissons situés en bordure de savane, prés des champs, des jardins publics et parfois même près des habitations.
Ces arbres sont le plus souvent des fougères arborescentes, des Canarium madagascariense, des jujubiers, des tamariniers, différentes sortes de palmiers, des rivanalas et bien d’autres encore.
 
Description
 
Furcifer pardalis est un animal parfaitement adapté à la vie arboricole et à la chasse. L’extrémité de ses pattes sont en forme de pince et sa queue est préhensile. Pour lui faciliter la capture des proies, la nature l’a doté d’une vision binoculaire, d’une langue projetable, mais surtout de la capacité à changer ses couleurs.
 
Dans leur milieu naturel, les mâles mesurent en général entre 35 et 50 cm selon leur provenance, alors que les spécimens nés en captivité sur quelques générations  sont légèrement plus petits, 30 à 45 cm.
Les femelles quant à elles mesurent en moyenne 30 à 35 cm à l’état naturel et 25 à 30 cm en captivité.
 
Le corps possède la particularité de pouvoir s’aplatir ou se gonfler à volonté, ce qui lui permet soit de se camoufler, soit de se « thermoréguler » ou d’intimider un congénère ou tout autre animal.
Le dos est surmonté d’une crête dorsale composée d’écailles rondes et coniques mesurant quelques millimètres tandis que le reste du corps est recouvert d’écailles ovales de tailles variées.
 
La tête est ornée d’un casque qui est constituée de différentes crêtes osseuses : une crête latérale de chaque coté du casque, suivie d’une crête orbitale, puis d’une crête rostrale, le tout étant terminé par une protubérance rostrale, appelée rostre, plus prononcée chez les mâles. Il est aussi muni d’une crête pariétale qui prend naissance à la jonction des crêtes latérales et qui traverse en son centre le casque jusqu'à la hauteur des yeux.

               
       On aperçoit parfaitement les yeux, ainsi que le casque et le rostre.

Le changement de couleurs
 
Lorsque l’on parle de caméléon au grand public, la première chose qui leur vient à l’esprit est sa capacité à changer de couleur. Cette faculté est rendue possible grâce à des cellules de la peau appelées chromatophores, qui, pour schématiser, sont un genre de petits sacs se trouvant dans les couches profondes de la peau, contenant des pigments. Il existe quatre couches de chromatophores différentes : les mélanophores (pigments bruns/noirs), les guanophores (pigments bleus), les erythrophores (pigments rouges) et les xantophores (pigments jaunes). Chaque cellule pigmentée est entourée d’un muscle circulaire, qui selon l’humeur, l’état de stress, etc. de l’animal va se dilater ou se rétracter, laissant ainsi apparaître un pigment ou un autre, voire une combinaison de ceux-ci.
 
Ces changements de couleurs ont deux fonctions importantes bien distinctes : la communication, qui est liée aux facteurs internes et la thermorégulation qui est  rattaché aux facteurs externes. Voici un rapide détail de ces différents facteurs.
 
Communication (facteurs internes)
- Le camouflage : Furcifer Pardalis pratique l’homochromie (il modifie la couleur de ses barres transversales en fonction du milieu dans lequel il se trouve) aussi bien lorsqu’il se sent en danger que lors d’une séance de chasse. Cela lui permet de paraître comme légèrement confondu parmi la végétation.
- L’humeur : Le caméléon panthère revêt des couleurs différentes selon qu’il est stressé ou calme. Bien souvent, l’animal stressé (essentiellement les juvéniles et les femelles) est sombre (entre brun et noir) ; à l’inverse, l’individu calme orne des couleurs claires et vives.
- La communication entre congénères : Les changements de couleurs combinés à diverses postures et mouvements du corps et de la tête permettent aux Furcifer pardalis de communiquer entre-eux.
- La santé : Un caméléon en mauvaise santé perd beaucoup d’énergie et ne peut donc l’utiliser  pour changer de couleur, il reste le plus souvent dans les tons pâles.
- La réceptivité et la gravidité : La femelle réceptive pour la reproduction le fait savoir aux mâles en arborant des couleurs claires (rose/orange) lorsqu’ils approchent, alors que celles non réceptives ou gravides présentent des couleurs plutôt sombres (marron/brun foncé) avec parfois des bandes ou tâches oranges et/ou roses.
 
Thermorégulation (facteurs externes)
- La température : Le Furcifer Pardalis arbore une livrée plutôt sombre
lorsqu’il a besoin de chaleur.
- Les saisons : Les couleurs varient en même temps que les saisons et celles de la végétation. En été, les couleurs sont beaucoup plus vives qu’en hiver. (cf. photo ci-dessous).
- L’intensité de la lumière : Les couleurs sont plus sombres sur les parties
dirigées vers le soleil, alors que celles qui ne le sont pas restent plus claires.


Comportement
 
Le caméléon est un animal diurne. La structure de ses yeux (abondance de cônes sur la rétine) ne lui permet pas d’avoir une bonne vision nocturne, ce qui lui interdit tout déplacement la nuit. Le jour par contre, il se déplace activement, parcourant parfois plusieurs centaines de mètres en une seule journée.
 
Les caméléons panthères sont très territoriaux, comme la majeure partie des caméléons. Ils doivent impérativement être maintenus individuellement dès leur plus jeune âge (3 mois maximum). Au-delà de cet âge, les premières rivalités commencent à apparaître et quelques dominants prennent l’ascendant sur les autres. Ses derniers ne les laisseront s’alimenter ou s’abreuver qu’occasionnellement. Les dominés seront alors continuellement stressés et certains deviendront irréversiblement craintifs envers leurs soigneurs et leurs congénères, ce qui pourrait compromettre toutes chances de reproduction.
En milieu naturel, il n’est pas rare de rencontrer de petits groupes (4-5 individus) sur une surface plutôt restreinte. Toutefois une barrière fictive ne doit pas être franchie, puisqu’au-delà de cette limite l’affrontement devient inévitable.
 
Le caméléon panthère est un animal particulièrement émotif qui peut stresser pour de nombreuses raisons : changement ou déplacement du caméléonarium, présence ou passage trop fréquent de l’éleveur ou de toute autre personne, manipulations intempestives, changements d’éléments du décor, proies trop grosses ou trop nombreuses, mauvaises conditions de maintenance (température, hygrométrie), utilisation de verre ou de plexiglass pour le caméléonarium, présence d’autres caméléons à proximité …
Lorsque ces facteurs de stress sont évités, le Furcifer pardalis reste la plupart du temps un animal très calme une fois habitué à son environnement et à son soigneur. Dans de très nombreux cas, surtout chez les mâles (les femelles et les jeunes étant plus craintifs), il sollicitera le contact de l’éleveur.
 
 
  A ce jour 49737 visiteurs (113363 hits) ont vu ce site  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement